Stanislas GORIN (Argent, 1824-La Brède, 1874), L’Embarquement d’Abd-el-Kader à Bordeaux

M. Robert Coustet offrit ces 12 oeuvres à l'issue de l'exposition consacrée à sa collection "Collection particulière".

Don du professeur Robert Coustet 

Stanislas GORIN (Argent, 1824-La Brède, 1874), L’Embarquement d’Abd-el-Kader à Bordeaux

Aquarelle, inv.Bx 2009.5.1

L'embarquement d'Abd-el-Kadher à Bordeaux.Stanislas Gorin
L’aquarelle de Stanislas Gorin est une étude préparatoire pour son œuvre sans doute la plus réputée et conservée au musée, L’Embarquement d’Abd-el-Kader à Bordeaux. Il a mis en place les éléments principaux de sa composition (le souverain ifrénide, le navire, le quai et les façades des Chartrons), mais il a densifié la scène en multipliant le nombre des  personnages et en ajoutant quelques éléments portuaires. Malgré une vie et une carrière connues dans leurs grandes lignes, depuis la formation auprès d’Eugène Isabey et Antoine-Désiré Héroult, Stanislas Gorin reste un de ces maîtres dont la notoriété connaît des difficultés à poindre, surtout devant celle d’un élève aussi célèbre qu’Odilon Redon.
 
 

Don du professeur Robert Coustet

Pierre Louis le Jeune Dumesnil (?, 1698 - Paris, 1781) d’après F. LUCAS, Le Traitant

Eau-forte sur papier collé sur carton , inv.Bx 2009.5.2
 
La traitant, par Pierre Louis le jeune Dumesnil
Avec le don du peintre Auguste Poirson (1836-1896) en 1896, 299 œuvres entrent dans les collections du musée. Parmi elles, Le Traitant, une peinture identifiée comme étant de Dumesnil le Jeune grâce à une gravure déjà repérée chez un ami par Jean-Gabriel Lemoine, conservateur du musée de 1939 à 1954. Le peintre présent à Bordeaux en 1756 et 1759, représente ici le receveur général des finances Nicolas Beaujon (1718-1786) détesté pour s’être enrichi lors des famines de 1747 et 1748. Cette gravure satirique retrouvée par le professeur Robert Coustet est sans doute bien celle vue par Jean-Gabriel Lemoine et témoigne de la renommée de la peinture dont elle en a permis l’identification. Un autre exemplaire de cette gravure figure à la Bibliothèque nationale (Paris, B.N., Aa, T. 3, fol. 10, pl. 10).
 
 
 
 

 

Don du professeur Robert Coustet

 

Georges de Sonneville (Nouméa, 1889- Bordeaux, 1978), Portrait d’André Lhote, 1973.

Plume sur papier calquedessin, inv.Bx 2009.5.3
 
Portrait d'André Lhote. Gerges de Sonneville.
Portrait d’André Lhote. Georges de Sonneville, peintre et animateur de la vie artistique bordelaise dans les années vingt, organisae en 1919 l’exposition « Un groupe de peintres modernes », rassemblant artistes parisiens et bordelais, parmi lesquels son ami André Lhote, faisant ainsi pénétrer la modernité dans cette ville pétrie d’académisme. Il est aussi à l’origine en 1928 du groupe des Peintres indépendants bordelais, groupe qui continua à honorer André Lhote dans son Salon. L’artiste exécute plusieurs portraits de son ami, à l’encre ou au crayon, dont aucun n’était encore entré dans la collection du musée de Bordeaux, lacune importante que le Professeur Coustet comble par cette donation.

 

Don du professeur Robert Coustet

Pierre I Lacour (Bordeaux, 1747 – id., 1814)

Vue des jardins de la villa Médicis

et

Vue des jardins de la villa Farnèse à Caprarola

Pierre noire sur papier, inv.Bx 2009.5.4 et inv.Bx 2009.5.5
 
Vue des jardins de la villa Médicis, par Pierre Lacour               Vue des jardins de la villa Farnèse à Caprarola, par Pierre Lacour
 
Ces deux dessins illustrent le séjour que Pierre Lacour fit en Italie de 1772 à 1774 en compagnie d’un autre Bordelais, Jean-Joseph Taillasson (1745-1809). Ils complètent la collection d’art graphique du 18ème siècle du musée qui ne possédait jusqu’à présent qu’une estampe représentant la Colline de San Miniato et qu’un seul dessin de Lacour fils montrant L’Eglise Sainte-Constance à Rome. Ils ne semblent pas préluder à la réalisation d’une peinture, du moins connue et aboutie, sur ce thème et s’avèrent être plutôt l’exercice traditionnel de tout artiste français en formation à Rome.

 

Don du professeur Robert Coustet

SED CONTRA – Christian Babou  (Villeneuve sur Lot, 1946), Claude Boidron (Bordeaux, 1937 – id., 1989), Pierre Chantecaille, Alain Lestié (Hossegor, 1944), Francis Limerat (Alger, 1946), Francis Limerat (Alger, 1946)

6 sérigraphies, inv.Bx 2009.5.7 à inv.Bx 2009.5.12
 
Sérigraphie. Sed Contra
Le groupe bordelais Sed Contra, créé en 1971, est une réunion de peintres et de « non-peintres » voulant, dans la suite des remises en cause de Mai 68, modifier le système marchand régissant le monde de l’art, en ouvrant notamment une galerie où les artistes purent exposer librement. Afin de la financer, les peintres du groupe éditèrent un recueil de six sérigraphies vendues aux sympathisants du projet. Ces six pièces, d’une grande rareté, reprennent la technique de fabrication des affiches de Mai 68.
 

 

 

 

Stanislas GORIN, L’Embarquement d’Abd-el-Kader à Bordeaux

Stanislas GORIN, L’Embarquement d’Abd-el-Kader à Bordeaux